RN et immigration : stop à l’intox !
Contrairement aux idées véhiculées par le RN, les étrangers n’ont pas plus de droits que les Français. Ils en ont souvent moins. Ils ne volent pas nos emplois et n’ont pas une meilleure situation que celles et ceux ayant la citoyenneté française. La CFDT décrypte les intox véhiculées par l’extrême droite sur l’immigration.
Les étrangers en situation irrégulière sont mieux soignés que les Français : FAUX !
L’Aide médicale de l’État (AME) assure les soins de base pour les personnes étrangères sans titre de séjour, mais elle ne couvre pas les soins haut de gamme ni les dépassements d’honoraires. Au-delà de l’aspect humanitaire, l’AME contribue à éviter les épidémies et la saturation des urgences. Supprimer l’AME serait un danger sanitaire coûteux.
Pour bénéficier de l’AME, il faut prouver une résidence en France de plus de 3 mois et déclarer des ressources inférieures à 810 euros par mois. Malheureusement, de nombreux bénéficiaires potentiels n’y ont pas recours, et ceux qui le font présentent souvent des retards de soins urgents.
En somme, supprimer l’AME serait non seulement coûteux, mais aussi contraire à l’humanisme attendu d’un pays comme la France.
Les étrangers perçoivent le minimum vieillesse dès leur arrivée, sans jamais avoir travaillé : FAUX !
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est un minimum social versé aux retraités très modestes qui résident en France. Pour en bénéficier, il faut avoir au moins 65 ans (sauf exceptions rares), des ressources totales inférieures à 1 012 euros par mois pour une personne seule et il est obligatoire d’habiter en France. Mais surtout, il faut avoir été titulaire d’un permis de travail d’au moins 10 ans (pour les non-européens).
Elle concerne environ 4 % des retraités et représente environ 1 % du total des dépenses de retraite. 83 % des allocataires de l’Aspa ont acquis une partie de leurs droits à la retraite par leur travail en France. Les 17 % restant sont très souvent des « ex-mères au foyer », veuves de retraités pauvres, français ou immigrés, mais forcément résidant en France.
Les étrangers prennent le travail des Français : FAUX !
En France, les travailleurs immigrés sont surreprésentés dans les métiers dits « en tension », où les employeurs peinent à trouver suffisamment de main-d’œuvre. Ces métiers sont exposés à des conditions de travail difficiles (contraintes physiques, horaires atypiques durant les week-ends et jours fériés, journées morcelées, etc.). Les immigrés constituent 38,8 % des employés de maison, 28,4 % des agents de gardiennage et de sécurité, 24,1 % des ouvriers non qualifiés du BTP et 22 % des cuisiniers. Près de la moitié (44,4 %) des travailleurs immigrés vivent en Île-de-France, où ils représentent 60 % des aides à domicile.
La prétendue « concurrence » entre les travailleurs immigrés et les autres est un fantasme alimenté depuis longtemps par certains partis politiques, tels que le Rassemblement national et, avant lui, le Front national.
Accueillir les migrants, c’est accueillir la misère du monde : FAUX !
En France, les immigrés récemment arrivés se caractérisent par une surreprésentation des non-diplômés (24,1 % contre 11,9 %) et une proportion plus élevée de titulaires d’un Bac+3 ou plus (33,8 % contre 18,6 %). De nombreux hôpitaux dépendent des travailleurs immigrés, occupant des postes d’aides-soignants et même de médecins, malgré des conditions de travail plus exigeantes qu’en médecine libérale.
Les obstacles à l’intégration des migrants constituent une véritable trappe à pauvreté et coûtent davantage aux finances publiques que des politiques d’accueil favorisant l’intégration.
L’article complet est à lire sur le site de la CFDT