UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Repérer et conseiller le petit mangeur âgé


L’âge s’accompagne fréquemment d’une baisse d’appétit. La perte de poids qui en découle n’est pas anodine. Elle engendre des carences ainsi qu’une fonte musculaire qui engendre souvent une perte l’activité physique, voire des chutes. Repenser l’alimentation sans augmenter les quantités est une stratégie qui peut se révéler payante.

Chez la personne âgée, une perte de poids n’est jamais anodine ! Des vêtements trop lâches, une ceinture dont on resserre le cran, un bracelet trop grand sont des signes qui doivent alerter, mais rien ne vaut une pesée régulière. Se peser régulièrement, c’est se peser une fois par mois, et plus souvent dans les situations à risque (une fois par semaine en cas d’hospitalisation).

Être attentif à la baisse de l’appétit

La baisse d’appétit se manifeste par des repas légers, avec peu de plats ou des petites portions. La personne ne finit pas son assiette, saute des repas, se plaint de ne jamais avoir très faim, n’a plus envie de manger. En France, parmi les personnes âgées dépendantes, 7 personnes sur 10 ne mangent plus assez pour couvrir leurs besoins alimentaires.
Pour autant, les kilos en trop, le surpoids et l’obésité ne protègent pas contre la dénutrition. Quand une personne âgée perd du poids, elle perd de la masse musculaire… quel que soit son poids de départ.
La perte de l’appétit a souvent pour cause une alimentation monotone. La personne mange un peu toujours la même chose. Il arrive aussi que la personne âgée devienne sélective pour son alimentation, soit parce qu’elle n’aime pas ce que l’on lui propose, soit parce qu’elle a des difficultés à mâcher ou avaler certains aliments. Proposer une alimentation la plus variée possible, à partir de ce que la personne accepte de manger, permet de prévenir la survenue de carences.

Enrichir l’alimentation de la personne âgée « petit mangeur »

Quand l’appétit diminue, il est nécessaire de repenser l’alimentation. Une façon d’y parvenir consiste à enrichir l’alimentation du petit mangeur, c’est-à-dire apporter « plus dans moins de volume ». Apporter plus de calories et plus de protéines dans des portions plus petites… tout en respectant les habitudes et les préférences alimentaires de la personne. Un plat enrichi permet d’apporter la bonne quantité de nutriments sans augmenter – voire en diminuant – la taille des portions.
Que ce soit à domicile ou en maison de retraite, il existe des ingrédients de consommation courante permettant d’enrichir les repas d’une personne âgée : œuf, fromage blanc, petit-suisse, fromage à pâte dure (gruyère), fromage fondu, cancoillotte, crème fraîche. On peut aussi penser aux lentilles, aux conserves de sardines ou de thon, au jambon blanc, au blanc de poulet… Autant d’ingrédients faciles à ajouter dans des plats salés ou sucrés qu’il est utile d’avoir à portée de main pour augmenter les apports caloriques et protéiques sans augmenter le volume des portions.
Nicole Chauveau

Pas de régimes après 70 ans !

Régime amaigrissant, régime sans sel, régime anti-cholestérol… Même si les régimes sont mis en place pour éviter les complications d’une pathologie à long terme, à court terme ils augmentent le risque de dénutrition chez les personnes âgées. Les régimes sont à bannir après 70 ans, au profit d’une alimentation variée et adaptée aux besoins de la personne âgée.

Les compléments nutritionnels oraux

Les compléments nutritionnels oraux (CNO) sont des produits enrichis en calories, en protéines, en vitamines et en minéraux. Sous diverses formes et de petits volumes (boissons lactées, jus de fruit, crèmes et même pain ou biscuit…), et prescrits par un médecin, ils constituent un moyen simple d’augmenter les apports nutritionnels chez les personnes dénutries.

Idées reçues

« Les compotes et les purées pour bébé sont adaptées aux personnes âgées »
FAUX ! Les besoins des uns et des autres sont différents.
« Le complément nutritionnel oral prescrit par mon médecin peut remplacer un repas »
FAUX ! Les compléments nutritionnels oraux ne remplacent pas les repas mais viennent les compléter.

Guide à télécharger sur le site de l’Inrae