Revalorisation des pensions au 1er janvier : c’est 2,2% comme le prévoit la loi
La motion de censure votée par les députés à l’Assemblée nationale a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier. Du coup, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) est annulé et entraine un revalorisation des pensions de base de 2,2 % au 1er janvier 2025.
La conséquence immédiate de cette censure se traduit par un retour à l’application pure et simple du code de la Sécurité sociale. Celui-ci prévoit que les pensions de retraites du régime général (salariés du privé) et associés (fonctionnaires, régimes spéciaux, etc.) sont revalorisées du montant de l’inflation constatée fin octobre en se fondant sur l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée sur les douze derniers mois de l’année précédente.
Ce sera donc un gain de 2,2 % pour les pensions de retraites au 1er janvier 2025.
En savoir plus Le revalorisation de 2,2 % des retraites s’appliquera sur les pensions versées au titre du mois de janvier. Pour les retraites de la Cnav, des Carsat et de la MSA, elle sera effective sur les pensions de janvier 2025 versées le 7 février.
A l’origine, le PLFSS prévoyait un décalage du 1er janvier au 1er juillet en 2025 de la revalorisation des pensions. Face au tollé général des organisations syndicales et de la majorité des groupes parlementaires, le gouvernement avait revu sa copie et proposé une évolution en deux phases au 1er janvier et au 1er juillet (pour les pensions inférieures à 1 500 €) et d’une valeur inférieure à l’inflation constatée, dans le but de toujours faire des économies budgétaires.
La CFDT opposée depuis le début à la désindexation
Dès le départ la CFDT avait dit son opposition ferme sur cette désindexation des pensions dans le temps et également sur cette différenciation de revalorisation selon les niveaux, en argumentant que le pouvoir d’achat des retraités devait suivre au moins l’évolution de l’inflation.
Il était entendu aussi que cette moindre revalorisation aurait marqué de manière définitive la trajectoire des revalorisations futures ne faisant que des perdants chez les retraités. Les salariés proches de la retraite auraient été également impactés par ces décisions de revalorisation différée et différenciée en raison de l’indexation de la revalorisation des salaires portés aux comptes sur la base de celle accordée aux retraites.
Revalorisation différenciée des pensions : c’est toujours non ! La CFDT s’est opposée radicalement à la proposition du gouvernement Barnier de désindexer les pensions : Revalorisation différenciée des pensions : c’est toujours non !
Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, et Benoit Prince, secrétaire général de la CFDT Retraités, se sont montrés satisfaits que « l’on applique la loi » avec cette mesure à 2,2 % pour tous les retraités, notamment les 2 millions de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Il est maintenant de la responsabilité du prochain gouvernement de solidifier cette décision tout en cherchant à remettre à flot les comptes de l’assurance vieillesse en dégageant principalement de nouvelles recettes dont le système a urgemment besoin.
La CFDT restera vigilante et mobilisée pour défendre à la fois le pouvoir d’achat des retraités et la pérennité de notre système de retraite par répartition et solidaire.