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Séparation ou veuvage : les femmes basculent plus souvent dans la pauvreté


Le veuvage conduit à un choc financier. Suite au décès du conjoint, 22 % des femmes basculent dans la pauvreté contre seulement 6 % des hommes.

En Auvergne-Rhône-Alpes, selon une étude de l’Insee, après une séparation, la situation financière des ex-conjoints se dégrade et leur niveau de vie diminue en moyenne de 12 %. Mais la perte financière des femmes atteint 16 %, deux fois plus que celle des hommes. À l’occasion d’un divorce, un grand nombre de femmes basculent d’ailleurs dans la pauvreté. Cependant, si la perte financière est particulièrement forte la première année, elle s’atténue grandement un an après la séparation. Les femmes qui ont la garde des enfants voient leur niveau de vie baisser deux fois plus que celles qui ne sont pas concernées. Ainsi, plus d’un tiers des divorcées avec enfants sont pauvres. Avec l’âge, l’écart entre les baisses de niveau de vie des hommes et des femmes s’accentue au détriment de ces dernières.

Le veuvage conduit également à un choc financier. Suite au décès du conjoint, 22 % des femmes basculent dans la pauvreté contre seulement 6 % des hommes.

Cependant, ce pic de pauvreté n’est que transitoire. L’année du veuvage, le niveau de vie des femmes diminue en moyenne de 17,5 % alors que celui des hommes augmente de 10 %. Les revenus perçus par les hommes sont généralement plus élevés, y compris pour les pensions de retraite qui constituent souvent la principale source de revenus des couples confrontés au veuvage. Cette différence accentue la perte de niveau de vie des femmes l’année du décès de leur conjoint, mais conduit en revanche à accroître celui des hommes du fait de la baisse de la taille du ménage.

La durée avant de pouvoir bénéficier d’une pension de réversion peut être plus ou moins longue, ce qui explique une augmentation brutale de leur taux de pauvreté l’année du veuvage. Néanmoins, un an après le veuvage, leur situation administrative se régularisant, leur situation financière s’améliore et leur taux de pauvreté baisse pour devenir inférieur à celui d’avant veuvage.

Source : Insee Analyses n° 103.

Jean-Pierre Druelle et François Jabœuf