UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Une autre façon de donner : l’épargne solidaire


L'épargne solidaire est un compromis entre l'épargne et le don. Par ce biais, l'épargnant renonce en effet à une partie de son espoir de gain au profit d'une ONG ou d'une entreprise solidaire au sens le plus large du terme.

En 2007, environ 300 000 de nos concitoyens ont pratiqué l’épargne solidaire. L’encours global s’élève début 2008 à 1,7 milliard d’euros. Ce n’est pas négligeable même si seulement 7% des Français déclarent avoir déjà investi dans ce type de produit.

Les deux types d’épargne solidaire

L’investissement solidaire s’appuie sur des placements d’épargne (fonds communs de placement) dont tout ou partie est investie dans des entreprises ayant une forte utilité sociale (réinsertion des exclus par exemple).

Par exemple, Claudine place 1 000 € en épargne solidaire. Au moins 100 € sont confiés à un financeur solidaire qui les investit dans une petite entreprise d’insertion. Si elle fait des bénéfices, elle lui reversera une partie.

Les produits de partage, autrement dit les intérêts tirés du capital placé, sont en partie donnés à une œuvre d’intérêt général choisie par l’épargnant (défense de l’environnement, solidarité internationale…).

Par exemple, Alain place 1 000 € dans un produit de partage. Ils sont investis de manière socialement responsable, c’est-à-dire dans des entreprises respectant certains critères sociaux et environnementaux. Son épargne rapporte 20 € d’intérêt : Alain donne 5 € à des organismes ou associations solidaires choisis par lui.

Tous ces placements bénéficient d’avantages fiscaux plus ou moins importants.

Les placements solidaires

Quatre grands secteurs d’activité sont concernés par l’épargne solidaire : le social et le logement (43%), l’emploi (39%), l’environnement (10%) et la solidarité internationale (8%).

C’est ainsi qu’en 2007, grâce aux organisations de financement solidaire, 1 200 familles ont été logées, 25 000 emplois créés, 13 000 entreprises ont été financées et 900 institutions de microfinance ont été créées dans les pays du Sud et de l’Est. Par ailleurs les placements de partage ont permis d’apporter 5,1 millions d’euros à une cinquantaine d’ONG dont le CCFD, la Croix-Rouge, Action contre la Faim, Artisans du Monde, la Ligue des Droits de l’Homme.

Les épargnants peuvent investir par l’intermédiaire d’une banque classique (Banque Populaire, Caisse d’Épargne, Crédit Coopératif…). Pour le faire en confiance, choisissez ceux ayant le label Finansol, l’organisme qui fédère les organisations des finances solidaires. Il garantit aux épargnants qu’ils contribuent bien au financement d’activités génératrices d’utilité sociale.