UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Une charte pour les personnes dépendantes


Il faut que le gain d'espérance de vie se conjugue avec un gain dans la qualité de vie. La Ferpa a traduit cet appel dans une « charte des droits des personnes dépendantes ».

En Europe, les femmes et les hommes vivent plus longtemps grâce
 aux progrès de la médecine ;
 au développement des systèmes de protection sociale collective ;
 au développement des actions de prévention même s’il y a encore beaucoup à faire en ce domaine ;
 à une hygiène de vie améliorée ;
 à une volonté de mieux maîtriser l’environnement.
Il s’agit d’une évolution positive. Mais, un nouveau défi doit aujourd’hui être gagné. Il faut faire en sorte que ce gain d’espérance de vie se conjugue avec un gain dans la qualité de vie, y compris par des politiques qui préviennent et retardent la dépendance.

Pour atteindre ce défi, la Confédération européenne des syndicats (CES) et sa Fédération européenne des retraités et personnes âgées (Ferpa) avec d’autres organisations ont adressé un appel aux décideurs européens (conseil, parlement...) et aux États.

La Ferpa a traduit cet appel dans une charte des droits des personnes dépendantes (ci-dessous). En France, nous mesurons tous les jours les limites de la prise en charge, à domicile ou en hébergement, des personnes dépendantes.

Avec cette charte, il revient à chacun d’entre nous d’attirer l’attention de nos députés, nos sénateurs et nos conseillers (régionaux, généraux, municipaux) sur la situation de ces personnes afin qu’ils répondent à leurs attentes.

Charte Ferpa des droits des personnes dépendantes

1. J’ai le droit de décider librement de mes choix de vie et d’être considéré comme citoyen/citoyenne responsable et personne normale, indépendamment du degré de ma dépendance.

2. J’ai le droit de bénéficier d’un revenu décent, j’ai droit à une vie digne et la prise en charge pour mes frais de santé.

3. J’ai le droit de vivre dans un environnement sûr et accessible, de me déplacer sur la voie publique sans danger et d’utiliser des moyens de transport adaptés à mes besoins.

4. J’ai le droit d’être entendu, d’être respecté par mes interlocuteurs, et d’avoir une facilité d’accès aux services, guichets et aux magasins, sans devoir faire la file.

5. J’ai le droit d’être informé sur mon état de santé à temps et avec objectivité, de prendre des décisions en ce qui concerne les traitements médicaux conjointement avec ma famille et mes médecins de confiance et d’habiliter mon conjoint à prendre des décisions en mon nom si je ne suis plus apte à le faire moi-même.

6. J’ai le droit d’être soigné en temps opportun et avec professionnalisme, sans de longues périodes d’attente pour des contrôles médicaux ou des examens spécialisés et d’obtenir des réponses adaptées à mes besoins à travers un réseau de services et d’offres accessibles.

7. J’ai le droit d’avoir une assistance afin de préserver mon autonomie et d’améliorer ma situation, mes connaissances et mes possibilités de contacts sociaux, en recourant également à l’innovation technologique mise à disposition dans le cadre de la recherche.

8. J’ai le droit d’être encadré par un personnel soignant compréhensif et expérimenté en cas d’aggravation de mon état de santé, de recevoir une aide de ma famille et pour ma famille et de bénéficier de soins adaptés et financièrement supportables.

9. J’ai le droit de bénéficier de tous soins et de l’attention nécessaire des médecins et du personnel soignant à la maison mais aussi dans les maisons de santé, même en cas d’aggravation de ma dépendance.

10. J’ai le droit de bénéficier de traitements contre la douleur, d’exprimer librement mes sentiments et mes émotions, de garder mon identité et de voir mes décisions respectées, même si celles-ci ne sont pas approuvées, et de ne pas perdre espoir quoi qu’il arrive.

J’ai le droit à une vie digne

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