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40 La retraite anticipée pour invalidité ou inaptitude au travail

40 La retraite pour invalidité ou inaptitude au travail

19 février 2021, 21:08, par Yas

Bonjour, Je suis infirmière titulaire de la fonction publique hospitalière depuis 2007. Avant, j’étais infirmière dans l’armée (depuis 1998).

Aujourd’hui, je suis en arrêt suite à un accident de travail reconnu survenu le 8 janvier 2018.Cela fait plus de trois ans que je suis arrêtée.

 Je suis toujours en soin pour état de stress post-traumatique (l’accident de travail étant la gestion d’une situation de violence dans l’unité). Cet accident est survenu dans un contexte de travail assez dégradé et a été l’élément déclencheur de la mise en évidence d’un épuisement professionnel sévère ( pour lequel j’ai fait une demande de reconnaissance de maladie à caractère professionnel, demande en bonne et due forme, en juin 2020, pour laquelle je n’ai toujours pas de nouvelles).

Je suis inquiète pour mon avenir tant personnel que professionnel.

J’ai parcouru vos pages, aucun cas n’est semblables, et beaucoup sont complexes. Vous faites un travail impressionnant, en donnant des réponses lisibles, et surtout se référent clairement à la loi, la rendant ainsi plus accessible.
Merci.
C’est pour cela que dans ma situation, je me questionne si aujourd’hui la meilleure solution pour moi ne serait elle pas d’envisager une retraite anticipée pour inaptitude.
Est-ce que cela pourrait m’être favorable ?
 Ainsi, j’aimerais savoir dans quelle mesure un agent de la fonction publique hospitalière peut il faire une démarche de demande de retraite anticipée pour inaptitude totale et définitive ?Est ce qu’il faut anticiper cela avant que je me retrouve ’’licenciée’’ ?

J’ai toujours été bien noté et était une bonne infirmière (en tout cas c’est ce que mes supérieurs disaient de moi et ce que mes collègues affirment), je n’avais jamais rencontré de difficulté avec l’administration, la direction avant cet accident, mais surtout cet arrêt qui nécessite une prise en charge de soin, j’ai même été hospitalisée trois mois. Tout cela a un coût et c’est bien-sûr à ce sujet que les relations, la communication est devenue difficile avec la RH. On m’a mise en garde sur le fait qu’ils chercheraient ’’à m’évincer en quelque sorte’’ afin que je ne sois plus à leur charge. Car effectivement, aujourd’hui je perçois toujours l’intégralité de mon traitement (à 80 % quotité de travail au moment de l’accident) étant en accident de travail.
Or on m’a dit que si j’étais déclaré inapte ils pouvaient me congédier. 

Mais apparemment, il y aurait la possibilité d’une retraite anticipée. Je ne sais pas combien je pourrais ainsi percevoir, ni si c’est dans mon intérêt de faire cette démarche.
Je suis perdue, je vis au jour le jour avec des symptômes entravant et dois sans cesse mendier pour la prise en charge des soins. Et maintenant, j’ai peur de tout perdre. De me retrouver sans rien, sans avenir alors que je n’ai pas choisi cette situation. Je la subie.

J’aimerais juste savoir ce qui serait le mieux pour moi et ma famille. Je ne veux pas démissionner, j’aime mon métier et ce que je faisais.
Mais malheureusement aujourd’hui, il faut que je sois réaliste, je ne suis plus capable ne serait ce que d’être avec des gens, sans parler de patients.
Alors, oui je ne suis peut être plus apte mais je trouve injuste si c’est à moi de démissionner ou si je suis simplement éjecter de la fph.

J’aimerais me protéger de ne pas avoir encore à subir et malgré mes juste 43 ans, est ce que la solution n’est pas dans cette éventualité : la mise en retraite anticipée.

Je porte aussi à votre connaissance que j’ai été expertisée une première fois en mars 2020 où le lien unique direct et certains avec l’accident a été confirmé par l’expert (j’ai été convoquée suite à leur refus de prendre en charge des frais d’hospitalisations, et de psychothérapie, entre autre). En bref, je n’avais jamais eu de soucis avec la drh tant que j’étais sur une grille. Je n’ai jamais été arrêté avant cet accident, et encore, je ne voulais pas m’arrêter, mon médecin m’y a contrainte. Les "problèmes de communication" ont commencé lorsqu’il a fallu que je demande les documents de prise en charge des rdv et soins liés à l’at. Depuis, j’ai l’impression d’être une pestiférée ! cela juste pour vous dire que c’est difficile et que je ne peux pas me renseigner auprès d’eux malheureusement

Puis une seconde expertise en octobre 2020 où la drh avait demandé de statuer sur une « inaptitude totale et définitive », sans m’en avertir, ils m’avaient dit qu’il s’agissait d’une visite de routine ! La conclusion de cette expertise est : « Après examen de Me Y présente un état de santé secondaire à un accident de service, dont l’évolution est favorable mais est cependant incompatible avec une reprise de travail, même à TPRT. Cette reprise de travail ne paraît pas envisageable à court terme, sans toutefois considérer que Me Y soit inapte de façon totale et définitive à l’exercice de ses fonctions. ».

Est ce qu’à 43 ans une retraite anticipée pour inaptitude est envisageable ? Je n’ai plus 20 ans mais je suis jeune encore, et j’aimerai tellement pouvoir encore exercer...
Faut-il que j’attende une nouvelle expertise ? En fait, j’ai peur que si je n’anticipe rien, que si je suis déclarée inapte, je me retrouve "éjectée" : mise en disposition pour raison de santé, licenciée...
J’ai lu aussi sur votre site des notions de taux d’invalidité, de CITIS, de rente pour invalidité... Est-ce à moi de faire des démarches pour cela ?

Je vous remercie de votre attention et de ce que vous pourrez m’apporter pour m’éclairer et voir comment je peux me projeter.
Un grand merci à vous
Cordialement

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