UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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47 Ouverture des droits à la retraite et âge limite

17 juin 2015, 15:30, par Françoise (en activité actuellement)

Bonjour,

A l’approche de mes 60 ans en fin d’année, j’envisage de me présenter au concours interne de l’ENA pour diverses motivations dont les thématiques exhaustives se retrouvent dans le prochain colloque "Acteurs publics" qui doit se dérouler au CESE les 30 juin et 1er et 2 juillet 2015 prochain. Concernant mon année de naissance -1955- l’âge limite de départ à la retraite est fixé à 67 ans d’après les textes actuellement en vigueur.

En faisant l’ENA (sélection d’1/10 candidats à peu près), cela exige de ma part une préparation très exigeante à mener en parallèle avec mes activités professionnelles d’attaché de l’administration. Je suis bien entendu inscrite par correspondance à une préparation spécifique. Cependant, la comparaison au Master "Affaires publiques" professé à l’IEP de Paris me laisse perplexe quant à mes chances de réussite puisque en concours externe de l’ENA 2014, 34 lauréats sur 43 ont suivi cette formation. Il m’est nécessaire alors de trouver l’ajustement réaliste par auto-apprentissage, y compris par les MOOCS, entre ces 2 formations pour des chances de succès. Néanmoins, malgré la réforme 2015 de l’ENA impulsée par la DGAFP, je désire poursuivre mon objectif. L’ENA étant pour moi d’abord une école d’application qui forme les cadres dirigeants A+, autrement dit un Institut de la Haute Administration Publique Française. Les 70 ans de l’ENA en 2015 montre comment cet établissement public a su s’adapter aux interdépendances du Pouvoir et conserver un service public de qualité.

Contrainte par les aléas de la vie à entrer dans la vie active dès 19 ans (1974), la première crise pétrolière 1973 et celles qui ont suivi au niveau économique ont été un handicap pour trouver un CDD, j’ai donc comme les jeunes d’aujourd’hui enchaîné dans le secteur tertiaire les petits boulos et intérims temps plein et temps partiels subis (6 ans et 9 mois) avec de très faibles salaires puis repris des études, interrompues en raison de moyens financiers insuffisants.

En 1983, j’ai eu la chance de pouvoir intégrer une collectivité territoriale où j’ai trouvé un emploi de vacataire faisant fonction d’agent de service (2 ans 3 mois), ce qui m’a permis d’avoir une expérience enrichissante. En 1985 (période de l’acte 1 de la Décentralisation) ayant réussi le concours d’externe de commis territorial (aujourd’hui adjoint administratif) - 4000 candidats pour 32 postes externes et 32 postes internes - le maire de la collectivité m’a nommée stagiaire dans ce grade à compter de janvier 2006. En 1989, après le concours externe de rédacteur territorial, je suis devenue cadre B dans cette même collectivité. En 1992 (10 ans après l’acte 1 de la Décentralisation), sans aucune préparation, je me suis présentée au concours interne de l’IRA avec pour thème de mémoire collectif en GRH "Système de notation et système d’évaluation" . De 1994 à ce jour, j’exerce mes fonctions dans une administration déconcentrée de l’Etat. Mon ancienneté dans la Fonction publique s’établit au 01/09/2015 à 29 ans et 8 mois.

Je me permets de préciser que j’ai déjà passé 3 fois le concours interne Pré-PENA en 2002, 2005 lorsque qu’un nouveau décret pris par le ministre de la Fonction publique avait limité le concours interne aux candidats âgés de 35 ou 40 ans maximum puisque l’optique d’alors était pour lui de réformer l’encadrement supérieur de l’Etat. Les modalités mises en parallèle, par ailleurs, étaient tout à fait illusoires. Au-delà, c’est à dire à 50 ans, nous n’avions aucune chance de nous compter parmi les lauréats de cette grande Ecole qui fait la fierté de notre pays ou de devenir cadre dirigeant A+ de l’administration . En août 2009, la France obligée de s’adapter à la réglementation européenne, supprime la limite d’âge au concours. En 2012/2013, je prends un congé de formation professionnelle avec tous les sacrifices que cela engendre pour une personne célibataire et me présente au concours de Pré-PENA, la note obtenue à la première épreuve d’admissibilité ne m’a pas permis de me présenter aux épreuves orales d’admission.

Beaucoup de rapports publics dénoncent toutes les formes de discriminations, en particulier celles faites aux femmes. Aussi, au XXIème siècle, doit-on encore raisonner sur un âge limite ? Le terme de "Fin d’activité" n’est-il pas plus adapté et modulable en fonction de la pénibilité des métiers (infirmières, travail de nuit, horaires décalés, bâtiments et travaux publics...) pour lesquels l’âge de 60 ans serait le bienvenu en contrepartie de volontaires dont le salaire inférieur à un certain barème les autoriseraient encore à exercer leur activité professionnelle dans la fonction publique, comme dans le privé, tout en cotisant pour la retraite par répartition. Autrement dit, la fin d’activité doit être choisie en fonction des moyens de subsistance et non imposée.

Aujourd’hui, 4 générations sont appelées à travailler ensemble pour 42 ans, à savoir les baby-boomers nés à partir de 1955, ceux de la génération X (1959-1977), ceux de la génération Y (1978-1994) et ceux de la génération Z à partir de 1995. Dans l’économie actuelle, nous ne pouvons faire l’impasse de ces générations à vivre et à travailler ensemble avec les défis à relever.

QUESTIONS :

Au-delà des 67 ans, la loi permet d’effectuer 10 trimestres de plus, aussi, suis-je autorisée par la voie du maintien dans l’emploi à continuer à travailler au-delà, dans la limite du contrat des 10 ans que je dois remplir vis à vis de l’Etat, pour rembourser ma scolarité à l’ENA, sachant que mon activité ne me donnera aucun avancement supplémentaire après l’âge effectif (67ans) mais que mon activité au-delà contribuera par mes cotisations à préserver la retraite par répartition ? Les textes de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique le permettent-ils ? Sachant que le Vice-Président du Conseil d’Etat est également Président du Conseil d’administration de cet établissement et que siège également une collègue de la CFDT, les textes législatifs actuels peuvent-ils faire opposition à mon projet professionnel pour m’éviter toute illusion ?

Pour des fonctionnaires en activité se préparant au concours interne , est-il réaliste de limiter le concours à 3 fois pour les écoles du réseau du service public ?

Veuillez m’excuser de la longueur du texte.

Je vous remercie de votre précieuse coopération.

Cordialement

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