Chacun reconnaît aujourd’hui le rôle positif de notre système de protection sociale dans cette crise. En agissant avec les salariés et retraités, la CFDT a répondu très vite présent pour trouver des solutions amortissant les effets de ce retournement économique d’une extrême violence. Plus largement, elle veut peser sur l’avenir.

Les conséquences de ce marasme sont amoindries grâce à l’efficacité du système solidaire de notre protection sociale. Cette mutualisation des risques, acceptée par tous, représente aujourd’hui plus de la moitié des dépenses publiques. L’augmentation persistante du montant des prestations versées par ce système solidaire nous interpelle. Nous devons nous interroger sur les modes de financement pour le sauvegarder. Nous nous devons de préserver son concept d’universalité.

L’examen des caractéristiques de chacun des risques de la protection sociale nous permet de définir les trois assiettes nécessaires à son financement.

L’assurance sociale prédomine pour le versement d’un revenu de remplacement : retraites, chômage, incapacité et invalidité, maladies professionnelles, conséquences de la pénibilité. Nous devons la préserver par des cotisations assises sur les revenus du travail.

L’universalité prévaut dans la prise en charge des risques maladie, famille, perte d’autonomie-dépendance, logement. Nous devons la préserver en faisant participer tous les revenus.

La solidarité caractérise la prise en charge du risque pauvreté-exclusion. Son universalité se retrouve par exemple dans la prise en charge par le Fonds de solidarité vieillesse des cotisations retraite des chômeurs. Nous devons la préserver par une participation de tous les revenus.

La CFDT Retraités soutient le nécessaire débat de société préalable à l’évolution indispensable pour que chaque salarié, chaque citoyen en mesure les enjeux et garde confiance dans un système solidaire. Pour nous, toute réforme passe inexorablement par une forte lisibilité et une répartition juste.