Une partie du monde est en effervescence. L’incroyable est devenu réalité en Tunisie d’abord, puis en Égypte et demain encore peut-être ailleurs. Des dictatures que l’on pensait inamovibles sont renversées par le peuple en colère.

Comme l’a dit un manifestant du Caire « ce n’est pas une question de politique mais de dignité » ce qui est à la fois plus profond et plus important.

Les droits de l’homme ce n’est pas seulement le droit de pouvoir se nourrir, ce qu’une grande partie de l’humanité ne peut s’offrir. C’est aussi le droit à la liberté et à la dignité.

Que cela soit revendiqué dans cette partie du monde que beaucoup considéraient comme incompatible avec la démocratie prend valeur de symbole. On pensait voir arriver des barbus. Et ce sont des jeunes à Bac+, branchés sur Internet et autres réseaux sociaux que l’on a vu manifester leur ras-le-bol de gérontocrates accrochés à leur pouvoir. Des jeunes sans perspective sont devenus des artisans d’une société pleine d’avenir. En Tunisie au moins on a vu le rôle que pouvait jouer une Union générale tunisienne du travail à l’écoute des revendications et aspirations des travailleurs.

Il est trop tôt pour savoir quelle sera l’issue de ces révolutions. Mais une page est tournée et nous pouvons rendre hommage aux peuples tunisiens et égyptiens et à leurs morts.

Quant à la France, ses dirigeants ont été loin de ce qu’affirmait Sarkozy en 2007 « la France sera du côté des opprimés du monde et de tous ceux qui croient aux valeurs de la tolérance, de la liberté, de la démocratie ». Il y a des jours où on a, comme les diplomates, honte d’être Français.

C’est mon avis par Guy Gouyet