La démocratie sociale est aussi l’affaire des retraités
2017 a été une année difficile pour les retraités et personnes âgées. À force de répéter que nous sommes une partie « privilégiée » de la population, l’indifférence sociale, dont nous sommes victimes, en devient méprisante au regard de générations qui ont œuvré en leur temps pour la grandeur et le développement du pays.
Faut-il avoir honte d’être vieux ? Faut-il avoir honte de bénéficier de sa retraite et d’un temps de repos après plus quarante années de cotisations ?
Non. Nous ne devrons jamais accepter cette image de « profiteurs ».
2018 débute par une atteinte au pouvoir d’achat des retraités. L’augmentation de la CSG non compensée pour les retraités, quoi qu’en disent les membres du gouvernement, est une atteinte aux valeurs d’égalité de traitement entre citoyens.
Le gel des retraites pour 2018 est une provocation supplémentaire au regard de ceux qui ont de petites retraites et qui, après une vie de travail, se privent encore trop souvent de l’essentiel.
L’absence de véritables interlocuteurs pour les retraités et personnes âgées pénalise notre action. Au-delà de la contestation, cette absence bloque notre capacité à faire valoir nos propositions.
Nos revendications n’ont pas abouti et une amertume peut nous envahir. Mais si nous, adhérents, militants, hommes et femmes engagés, nous ne conservons pas notre force de contestation, qui le fera pour nous ?
Nous ne lâcherons rien !
Les enjeux de cette année 2018 sont de réaffirmer la place des retraités dans la société, de conforter le syndicalisme retraité comme interlocuteur de cette catégorie de population qui doit être respectée.
Animée par la solidarité intergénérationnelle, en relation avec sa Confédération, la CFDT Retraités est déterminée à mener les actions nécessaires pour assurer plus de cohésion sociale, plus de justice sociale et plus de solidarités. La démocratie sociale est aussi une affaire de retraités.