UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Stats et études


Le nombre de décès augmente, l’espérance de vie aussi


Le nombre de décès augmente depuis 2006. Cette hausse résulte du vieillissement de la population vivant en France.

En effet, les générations sont de tailles inégales et les plus anciennes deviennent plus nombreuses ; le nombre de décès et le taux global de mortalité augmentent logiquement. Cependant, pris séparément, les taux de mortalité à chaque âge baissent presque tous.

La mortalité infantile fait exception : elle ne baisse plus depuis 2005 et augmente en 2009. Au classement des plus faibles taux de mortalité infantile, la France est ainsi passée du 5e rang européen en 1999 au 14e en 2008. C’est le signe d’un défaut de l’organisation de notre système de soins.

L’espérance de vie augmente toutefois régulièrement et atteint 84,5 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes en France métropolitaine.

Depuis le milieu des années 1980, les personnes âgées décèdent de plus en plus en maison de retraite. En 2009 en France métropolitaine, 12 % des décès surviennent en maison de retraite, deux fois plus qu’en 1980 (voir graphique).

Au cours des années 1970, la médicalisation des derniers jours de vie avait inversé la répartition des lieux de décès : de moins en moins au domicile et de plus en plus à l’hôpital. Depuis le début des années 1990, cette répartition s’est stabilisée et, en 2009, 59,5% des décès ont lieu à l’hôpital et 27% au domicile. Les décès sur la voie publique ou dans la rue ont légèrement diminué et ne représentent que 1,5% des décès.

La saisonnalité des décès varie en fonction de l’âge : les personnes âgées décèdent davantage en hiver, les moins de 35 ans surtout en juillet et en août.

Dans les départements d’outre-mer (DOM), la mortalité infantile est deux fois et demie plus élevée qu’en métropole. L’espérance de vie y est de deux années plus courte pour les femmes et d’une année pour les hommes.

L’écart entre les hommes et les femmes reste élevé mais se réduit

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les hommes gagnent en moyenne chaque année trois mois d’espérance de vie. En 2009, elle atteint 77,8 ans en France métropolitaine.

Pour les femmes, l’espérance de vie est plus élevée mais elle augmente moins vite que celle des hommes. Elle passe de 82,5 ans en 1999 à 84,5 ans en 2009, soit un gain moyen de deux mois chaque année sur les dix dernières années. Ce gain moyen par année est de moins en moins élevé depuis la fin de la guerre.

Malgré cela, l’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes reste grand : les hommes ont en 2009 l’espérance de vie que les femmes avaient à la fin des années 1970, et aux âges actifs, les inégalités restent plus fortes entre sexes qu’entre catégories sociales.

Source : Insee Première n°1318, octobre 2010.