Depuis la découverte de la radioactivité, ses propriétés sont utilisées par la médecine, la biologie, l’archéologie… et la production d’électricité. Ces activités produisent des déchets dont certains sont radioactifs. Ils sont classés en cinq catégories, selon leur niveau de radioactivité et de leur durée de vie.

Les déchets de très faible activité (TFA), béton, gravats, ferraille, provenant du fonctionnement ou du démantèlement des centrales, sont traités, compactés et empilés dans des alvéoles de stockage, creusées dans un sol argileux rendu étanche à l’aide d’une membrane imperméable.

Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC), vêtements, outils, produits de soins ou de recherche, sont compactés et mélangés à du béton. Ils sont stockés dans des ouvrages en béton armé dont l’étanchéité est assurée par des membranes et une couche argileuse de plusieurs mètres.
Leurs deux centres de stockage et leur environnement, à La Hague et dans la Marne, font l’objet d’une surveillance pour la qualité des eaux et le développement de la végétation. Chaque site fait aussi l’objet d’un travail de mémoire et de transmission pour les générations futures.

Les déchets à vie longue, de faible à moyenne activité (FA-VL, MA-VL), ainsi que les produits à haute activité (HA), proviennent essentiellement des centrales nucléaires. Ce sont les résidus de la production d’électricité et les structures métalliques entourant le combustible. Parmi les différents scénarios envisagés pour un stockage sûr et adapté, le projet Cigéo, résultat de plus d’un quart de siècle de recherches, permettrait de stocker ces déchets, à 500 mètres sous terre, en couche géologique profonde. Dans l’attente du décret d’autorisation de Cigéo, les déchets sont stockés provisoirement à La Hague, Marcoule et Cadarache.

Nicole Chauveau

En savoir plus Le site de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)