UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Les propositions de la CFDT pour les aidants familiaux


Les aidants familiaux sont des acteurs souvent discrets et invisibles de la solidarité envers les personnes âgées en situation de perte d'autonomie. Ils méconnaissent leurs droits. L'importance de leur rôle méritait bien que la CFDT s'intéresse à eux.

Connaître et informer les aidants

La CFDT Retraités va informer les aidants, notamment sur leurs nouveaux droits et mieux connaître leurs attentes. En complément du dossier pour les adhérents retraités paru dans Fil Bleu d’avril 2015, une enquête et un tract en direction des adhérents et non-adhérents va leur être adressés prochainement.

Organiser et représenter les aidants

Les aidants sont isolés, peu participent à des approches collectives pourtant nombreuses (cafés espaces de paroles, plateformes pour les aidants), la CFDT Retraités veut aller plus loin en soutenant, au sein des structures d’aide à domicile des conseils de vie sociale, c’est-à-dire un espace de dialogue social et de représentation collective entre les aidants, les personnes aidées et les professionnels. Ainsi la qualité des prestations, des bonnes relations entre tous les intervenants bénévoles et professionnels pourront profiter à tous.

Favoriser la formation des aidants professionnels et familiaux

Les aidants sont souvent bénévoles ou au mieux employés de gré à gré selon la convention collective du particulier employeur, la question de la formation est difficile à résoudre. Trop souvent la bonne volonté remplace les connaissances techniques. Les expériences connues semblent prouver que la formation doit être dispensée de façon souple et adaptée aux situations : rencontres d’une journée, moments d’échanges, délocalisation de ces actions qui doivent être proches du lieu de résidence... .
Les conseils départementaux peuvent avoir un rôle important vis-à-vis de cette population d’intervenants qui échappe au circuit traditionnel de la formation (y compris aux actions proposées par l’Agefos-PME).

Combattre la maltraitance par la formation

Une étude menée par des universitaires canadiens a montré le lien entre la diminution de la maltraitance et le développement de la formation des aidants. Mieux formés et plus aptes à faire face à des situations difficiles, les aidants sont en capacité de mieux réagir.

Apporter un soutien aux aidants familiaux

Les aidants familiaux sont fréquemment dans une situation difficile où se conjuguent les difficultés d’intervention auprès de personnes âgées en perte d’autonomie et les difficultés liées à l’existence de liens familiaux affectifs entre la personne âgée et l’aidant. La tension psychologique issue de telles situations (en particulier dans le cas de maladies neurodégénératives) impose que l’aidant puisse bénéficier d’un soutien qui aille au-delà de la formation à caractère professionnelle.

Développer les possibilités d’accueil de jour ou temporaire

Des solutions permettant un répit sont aussi à trouver pour soulager les aidants familiaux par la possibilité d’accueil soit pendant la journée, soit pendant de courtes périodes imposées par la nécessité pour l’aidant de « souffler » ou de prendre des vacances. Ces solutions, inscrites dans la loi, mais avec des moyens limités, ont l’avantage de permettre à l’aidant de conserver une vie sociale et à la personne aidée d’en maintenir une par des contacts élargis en dehors de la famille.

Assurer une rémunération ou une compensation financière

Les dispositifs déjà existants posent clairement la question de la rémunération de l’aidant familial. S’agit-il d’une indemnisation ou d’une rémunération ? Le niveau de l’indemnisation des aidants encore salariés ou de la rémunération reçue est à comparer aux pertes de salaires subies et aux pertes de droits sociaux (maladie, retraite).

Aller vers des souplesses d’horaire de travail

S’agissant des aidants toujours en activité salariée, il est nécessaire de développer ce qui permet de concilier une activité professionnelle et la fonction d’aidant. C’est ainsi que les souplesses d’horaires de travail (comme les journées de RTT ou le télétravail) sont apparemment choisies pour concilier maintien de la rémunération et aide à un proche. Cette piste est sans doute à prendre en compte en complément d’autres formules d’aides plus directes. Il pourrait être envisagé la création d’un compte épargne temps spécialement dédié aux aidants pour l’attribution de demi-journée ou de journée, alimenté par des heures supplémentaires, des RTT, des congés…

François Hun et Jacques Rastoul

Professionnels en nombre insuffisants

77% des heures consacrées à l’accompagnement sont assurées par des proches aidants (famille, amis, voisins, bénévoles), 23 % des heures par des aidants professionnels, selon le Haut Conseil de la Famille.
164 milliards d’euros, c’est l’équivalent d’économie pour la collectivité. Ils correspondent au temps bénévole consacré par les proches aidants à leurs taches. Une mesure du sociologue Serge Guérin qui est à prendre en compte pour l’avenir, vu l’éclatement et l’éloignement des membres de la famille.