UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Pour Liliane Faure, « la dépendance, une préoccupation nationale »


Nous avons rencontré Liliane Faure, conseillère générale PS. Nous l'avons interrogée sur ses initiatives, ses projets et ses ambitions pour la Loire.

CFDT Retraités. Les lois de décentralisation ont donné des pouvoirs plus importants aux collectivités territoriales. Comme cela se concrétise pour le département ?

Liliane Faure. J’y suis évidement favorable. La question est de savoir comment elle est conduite. Quelles sont les conséquences ? Le département est devenu le chef de file de l’action sociale, pour la famille, le RMI, les personnes âgées, le handicap. L’Etat nous a transféré tout ça mais avec des moyens qui n’ont pas suivi, très insuffisants. L’Etat n’est toujours pas au rendez-vous de la solidarité. Pensez que le budget d’action sociale dépasse 50% du total. Si nous voulons aller au-delà, initier une politique volontariste, innover, nos moyens sont insuffisants. D’autant que la Loire a un faible potentiel fiscal et il existe de grandes disparités entre les départements. Cela nuit donc à l’idée d’une solidarité nationale égale pour tous les citoyens.

Comment prendre en charge les personnes âgées ?

Ce qui caractérise le département de la Loire c’est le vieillissement de sa population. En 2020, les plus de 60 ans représenteront plus de 35% de la population ligérienne. Ce qui signifie que nous avons besoin de plus de moyens pour accompagner nos aînés. Nous devrons agir auprès de l’Etat pour qu’il prenne en considération la dépendance, avec d’autres départements bien sûr, car c’est une préoccupation nationale. Il faudra plus de matériels, plus de lits médicalisés, et des moyens humains afin d’être performants.

Quel est votre rôle en ne faisant pas partie de la majorité ?

Nous faisons une opposition résolument constructive. Nous défendons les valeurs de solidarité auxquelles nous sommes attachés : solidarité hommes - femmes, solidarités pour le territoire. Il ne faut pas raisonner seulement en charges mais en investissements pour l’avenir. Nous devons imaginer l’avenir du département : jeunes, recherche, pôle économique, aménagement du territoire et du foncier, une politique de l’environnement et du développement durable.

On a bien perçu ces enjeux, en reste-t-il d’autres ?

J’ai un dada : la culture. On peut en faire un lien de solidarité fort. Nous avons la saison culturelle départementale y compris dans les petites villes. Il faut que la culture s’invite chez les citoyens. Nous avons une médiathèque départementale, elle intéresse toutes les générations.