UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Stop à la hausse des restes à charge pour l’assurance maladie !


Près de 5 000 salariés et retraités ont participé à une enquête de la CFDT sur la santé et l'accès aux soins dans quatre régions : Bretagne, Ile-de-France, Lorraine et Pays de la Loire. Le très fort taux de réponse montre que la santé reste une préoccupation majeure pour les salariés.

Les réponses expriment des avis
fortement négatifs sur les forfaits
qui restent à charge des patients,
que ce soit sur les soins les plus coûteux
(86% des réponses), sur l’augmentation
du forfait hospitalier (82%) ou sur l’idée
même que des frais restent à la charge des
malades (74%).

Insatisfaction importante aussi sur les
remboursements des lunettes (71%) ou
des prothèses dentaires (80%). De plus,
43% ne sont pas satisfaits des remboursements
des frais dentaires par les complémentaires
santé. Rien d’étonnant à ce
que 95% des réponses soient favorables
au renforcement de la lutte contre les abus
et les fraudes.

La majorité est satisfaite du remboursement
des prestations et actes médicaux.
Les avis sont partagés sur les remboursements
des médicaments mais largement
favorables au développement des médicaments
génériques (81%).

Apprendre que les remboursements des
lunettes (71% des avis) et des soins dentaires
(80%) ne sont pas satisfaisants n’est
pas une surprise : on connaît le niveau très
bas des tarifs sur lesquels est calculé le
remboursement.

Pour la consolidation d’un système solidaire

Une majorité (55%) est favorable au maintien
d’une prise en charge la plus large
possible de tous les soins, quitte à majorer
dans ce but les cotisations ou impôts.

Le même pourcentage (56%) est en désaccord
avec l’idée d’une sécurité sociale
concentrant son effort sur les soins les
plus coûteux et délaissant les soins courants
aux organismes complémentaires.

Quand est abordée la perspective d’une
protection sociale basée sur la prévoyance
individuelle, 69% des réponses expriment
leur opposition.

Les réponses font état d’une préférence
pour appeler le 15 pendant les nuits et
le week-end (42%) plutôt qu’aller aux
urgences hospitalières (28%) ou appeler
SOS Médecins (21%). L’hôpital n’est pas
considéré comme la solution unique en
cas de nécessité. La médecine de ville a
sa place dans la permanence des soins.

Pourtant, 54% rencontrent des diffi cultés
pour joindre un médecin le soir ou
pendant le week-end : parfois (34%) ou
toujours (20%).

L’accès aux soins freiné par les frais restant à charge

Le report ou même renoncement à des
soins concerne 37% des réponses. La
raison est fi nancière dans 64% des cas :
nécessité de faire une avance des frais,
reste à charge important, conséquence
des franchises médicales.

Les dépassements d’honoraires ont été
rencontrés par 64% des personnes enquêtées,
essentiellement chez les médecins
spécialistes et en clinique privée. Mais
6% des cas se produisent à l’hôpital. Des
demandes de versement de compléments
d’honoraires « en liquide » sont signalés
par 6% des enquêtés, un taux important
pour une pratique condamnable à tout
point de vue.

Cette enquête conforte la CFDT dans la
défense d’un système solidaire permettant
l’accès de tous à des soins de qualité
à tout moment et en tout lieu et dans
son opposition aux dépassements abusifs
d’honoraires.

Les frais restant à charge

Chaque mesure à charge a son nom et sa date de création :
 Franchise médicale : depuis 2008 sur chaque médicament,
acte paramédical et transport sanitaire.
 Forfait de 18 € : depuis 2006 sur chaque acte médical d’un coefficient supérieur
à 50 ou à 91 €.
 Participation forfaitaire : depuis 2005 sur chaque consultation, radio et analyse
des plus de 18 ans.
 Forfait hospitalier : depuis 1984 par jour d’hospitalisation.
 Ticket modérateur : remboursement limité à un taux (60% pour un auxiliaire médical
par exemple).