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Trois pays pour la mise en œuvre du plan stratégique européen


Depuis le 1er janvier 2016, les présidences néerlandaise, slovaque et maltaise se succèdent à la Présidence de l’Union européenne. Pays fondateur pour le premier qui va exercer la présidence pour la douzième fois ou entrants récents pour qui ce sera une première, ils ont engagé une démarche originale, qui se veut plus prospective.

Quoi de plus différent que ces trois nations. Les Pays-Bas approchent les 17 millions d’habitants, soit 3,3 % de la population de l’Union et la plus forte densité de population de celle-ci avec 408 habitants au km2. La Slovaquie compte 5,400 millions d’habitants (1,1 % de la population européenne) et fait partie des pays pour lesquels les prévisions démographiques prévoient une baisse de la population. Malte ne représente que 0,3 % de la population de l’Union soit un peu plus de 400 000 habitants.

Leur diversité en fait un échantillon de l’Union

En décembre dernier, ils ont ensemble présenté au Conseil de l’Union européenne un programme pour faire avancer le programme stratégique adopté en 2014. Les priorités retenues dans ce programme sont identiques à celles contenues dans ce plan. La première des priorités concerne « Une Union de l’emploi, de la croissance et de la compétitivité ». Pour ce faire, ils reprennent, en les développant, les actions en cours concernant « l’exploitation pleine et entière du marché unique, la promotion “d’un climat” favorable à l’esprit d’entreprise et à la création d’emplois, les investissements d’avenir, comme les transports, pour renforcer l’attractivité de l’Union à l’échelle mondiale et approfondir l’Union économique et monétaire ».
La deuxième priorité a pour objectif de donner à tous les citoyens les moyens de réaliser leurs aspirations (au moyen de l’égalité homme femmes par exemple ou de la lutte contre toutes les formes de discriminations) et d’assurer leur protection (sécurité alimentaire et médicaments entre autres).

Un plan européen pour l’emploi, la croissance et la compéitivité
(crédit Fotolia)

Le problème

Après la COP21, ces pays se devaient de réaffirmer la nécessité de bâtir une Union de l’énergie s’appuyant sur une politique du climat. Cette troisième priorité veut revisiter toute la politique européenne : les différentes sources d’énergie y compris les renouvelables, leurs coûts, leur approvisionnement notamment.
L’union doit être – ce sera la quatrième priorité – un espace de liberté, de sécurité et de justice. Dans leurs écrits de décembre dernier, nos trois pays se proposaient, entre autres, d’examiner « l’efficacité de l’espace Schengen » ainsi que les politiques visant à lutter contre les trafics de clandestins et toutes les formes de criminalité, et encore l’adhésion de l’Union elle-même à la Convention européenne des droits de l’homme. Enfin la cinquième priorité prévoit de faire de l’Union un acteur mondial de premier plan.

Cet ambitieux programme se déploiera dans un environnement où domineront les questions de sécurité et de migration. Une fois de plus l’Union est au pied du mur. Saura-t-elle, comme elle l’a fait dans le passé, se surpasser pour apporter à ces questions les réponses communes capables de surmonter les réactions populistes qui pourraient nous submerger, et de rassurer les Européens et tous ceux pour qui l’Europe est encore un vrai espoir de paix et de liberté ? « Trop d’Europe » avez-vous dit ? « Non pas assez. C’est bien là le problème ! »

Jean-Pierre Delhoménie

Un plan stratégique pour 5 ans

C’est lors du Conseil européen des 26 et 27 juin 2014, après les dernières élections européennes et avant la désignation de la nouvelle Commission, que les chefs d’État et de gouvernement ont adopté un plan stratégique censé doter l’Union d’un outil de pilotage de cinq ans pour l’ensemble des institutions européennes, mais également pour les États membres. Il se veut un cap pour le travail législatif et donne une attention particulière aux priorités économiques.