Le projet Migr’action de l’Union régionale CFDT Île-de-France 4/5
Le projet Migr’action est un projet européen dans lequel la CFDT Île-de-France s’est investie aux côtés de syndicats et associations italiens et belges. L’objet de ce projet est de travailler à l’intégration des immigrés, autour de quatre thématiques : l’accueil, le logement, le travail, et la formation, dont la reconnaissance des diplômes obtenus dans leur pays d’origine.
Sommaire du dossier
– S’il te plaît, dessine-moi un immigré 1/5
– Les immigrés en France 2/5
– Droit du sang, droit du sol et aide médicale 3/5
– Le projet Migr’action de l’Union régionale CFDT Île-de-France 4/5
– Questions à Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT, responsable de la politique d’immigration 5/5
Migr’action a procédé à une analyse des systèmes d’intégration en Belgique, en Italie et en France, en pointant les aspects positifs et les choses à revoir, avec à chaque fois des recommandations. « Nous nous sommes focalisés sur la régularisation par le travail », précise Diego Melchior, secrétaire général de l’Union régionale d’Île-de-France. Si l’aide à la régularisation des sans-papiers n’est pas nouvelle pour la CFDT en Île-de-France, elle a pris une nouvelle dimension. Jusqu’à présent, les liens avec les associations tenaient sur des relations personnelles de militants. « Grâce au Pacte du pouvoir de vivre, les relations sont plus institutionnalisées, ce qui permet aussi de travailler sur les autres thématiques », explique Vincent Guérin, l’un des responsables du projet.
Les départements 75, 78 et 93 sont particulièrement investis, en lien avec les syndicats concernés. À Paris, les syndicats assurent l’accueil, font une première sélection des dossiers et font adhérer les personnes avant de tout transmettre à l’Union territoriale interprofessionnelle (UTI). Dans le 93, la procédure est à peu près la même. Sur le 78, l’accueil et l’analyse des dossiers sont faits par l’Interpro, de même que l’adhésion, avant transmission aux syndicats.
Concernant la politique d’immigration, les rapports entre les différents gouvernements et la très grande majorité des associations qui soutiennent les migrants sont mauvais et parfois exécrables. Et les organisations syndicales ne sont pas forcément considérées comme légitimes sur ce type de dossiers. « De plus, depuis quelque temps, on a le sentiment que les préfectures ont mis en place des restrictions supplémentaires, même si ce n’est jamais dit comme ça », indique Diego. « À cela s’ajoute le manque d’effectifs », renchérit Vincent. « Sur la préfecture des Yvelines, nos trois interlocuteurs sont partis, et n’ont pas été remplacés. ».
C’est, entre autres, pour ces raisons que les dossiers présentés dans les préfectures sont sélectionnés, l’idée étant d’aboutir à coup sûr à une décision de régularisation. Au total, environ 300 personnes ont pu être régularisées en une année grâce à la CFDT, et, sans surprise, cela concerne les secteurs de la propreté, du commerce et de la restauration.
Le financement européen dans le cadre d’un projet Erasmus + aide à la prise en charge des coûts que ces dossiers engendrent. Au-delà, le travail en commun avec les syndicats belges et italiens a permis de mettre en place une démarche commune.
Un deuxième projet est en cours d’élaboration, avec plus de partenaires, venant d’autres pays européens. Il devrait être déposé en septembre 2024.