Les comptes de l’Agirc-Arrco dans le vert
La présentation des comptes de l’Agirc-Arrco pour l’année 2023 confirme la bonne santé financière du régime géré par les partenaires sociaux. Le résultat technique révèle un excédent de 4,3 milliards d’euros, qui permet de garantir l’équilibre du système à long terme.
La situation financière de l’Agirc-Arrco est robuste et se révèle conforme aux prévisions des partenaires sociaux, lesquels gèrent ce régime de retraite complémentaire destiné aux salariés du privé. La présentation, le 28 mars dernier, des comptes de l’année 2023 montre en effet un excédent de 4,3 milliards d’euros (en légère baisse par rapport à 2022).
« Par ces bons résultats, l’Agirc-Arrco démontre une fois de plus l’efficacité de son pilotage paritaire, orienté vers un seul objectif : financer les retraites d’aujourd’hui et de demain. Cette gestion rigoureuse, sans un euro de dette, les partenaires sociaux la doivent aux salariés et retraités du secteur privé qu’ils représentent. C’est un gage de confiance pour les générations futures », déclare la présidente (CFDT) de l’Agirc-Arrco, Brigitte Pisa.
Cette situation financière solide a d’ailleurs permis de financer une revalorisation des retraites de 4,9 % en novembre 2023 – participant ainsi au maintien du pouvoir d’achat des retraités dans une période de forte inflation.
Un “magot” convoité par le gouvernement
Ces bons résultats ne manquent pas de susciter la convoitise du gouvernement, qui fait toujours pression sur les partenaires sociaux afin que l’Agirc-Arrco participe au financement de la dernière réforme des retraites.
En prévision des discussions à venir, l’Agirc-Arrco tient donc à rappeler, par un communiqué, que les partenaires sociaux se sont fixés comme règle d’or de disposer à tout moment, sur quinze années glissantes, d’une réserve équivalente à au moins six mois d’allocations pour faire face aux aléas de l’économie et de la démographie.
« Sur les quinze dernières années, le régime a utilisé plus de 40 milliards d’euros de réserves, en période de crise, pour verser les retraites ou attribuer des droits sans contrepartie de cotisations et sans recourir à l’emprunt », précise l’Agirc-Arrco.
[Jérôme Citron, rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine, article paru sur syndicalismehebdo.fr