Pour Marylise Léon, le Premier ministre « ne nous a pas convaincus. Je pense qu’on a été extrêmement clairs et lui est resté flou. Je pense qu’on a vraiment fait notre travail de syndicalistes  ».

La secrétaire générale de la CFDT souligne que le Premier ministre n’a pas apporté de réponse claire à une question centrale : est-il prêt à demander des efforts aux plus aisés - grandes entreprises, détenteurs de hauts patrimoines et hauts revenus- qui ont été épargnés jusqu’ici. Elle rappelle que les travailleurs sont déjà mis à contribution face au déficit public, mais refusent d’être les seuls à faire des sacrifices. Ce manque d’engagement du gouvernement sur une répartition équitable des efforts justifie, selon elle, la nouvelle mobilisation syndicale prévue le 2 octobre.

Marylise Léon rapporte que le Premier ministre ne rejette pas le principe d’une taxe sur les très hauts patrimoines, reconnaissant l’anomalie selon laquelle une infirmière paie proportionnellement plus d’impôts qu’un milliardaire. Toutefois, il reste flou sur les modalités concrètes.

Pour la CFDT, peu importe le nom de la taxe, Zucman ou autre, tant qu’elle corrige cette injustice fiscale. Le syndicat se dit ouvert à des adaptations pour certaines entreprises, mais dénonce la réaction outrée des ultra-riches, qu’elle juge disproportionnée par rapport au silence qui a entouré la stigmatisation des chômeurs. Elle rappelle enfin que 12 millions de personnes vivent aujourd’hui dans la pauvreté en France.

L’interview de Marylise Léon

Le texte de l’interview est consultable sur le site de FranceInfo :.

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La CFDT appelle à une réforme globale de la fiscalité : L’idée d’une contribution des plus hauts revenus s’impose enfin