UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Publique. Universelle. Et Solidaire


Rien n'est gagné. Tout reste à faire. Notre dernier congrès a tracé « la feuille de route » sur le dossier Perte d'autonomie. Et même si le gouvernement a renoncé à cette réforme, nous devons plus que jamais nous y préparer. Ensemble.

Nous souhaitons, avec toute la CFDT, une prise en charge de la dépendance qui soit publique, universelle et solidaire. « Publique » pour que ce soit dans le cadre de l’action sociale et non des assurances privées que la prise en charge soit assurée.

Nous aurons ainsi la certitude que personne ne sera laissé sur le bord du chemin. C’est sa dimension « universelle ». Chacun sera assuré d’une prise en charge si la dépendance l’atteint.

Nous voulons aussi une réforme « solidaire ». La solidarité est un échange entre les personnes, les générations, les membres d’une même famille, d’une même communauté, d’une même société. Dans la solidarité, je donne et je reçois. Je donne certes en fonction de mes moyens. Mais parce que je suis aussi responsable, je donne.

Soyons francs. Parmi les diverses mesures de financement de la perte d’autonomie proposées par la CFDT, des retraités et une partie de l’opinion s’étonnent de la voir suggérer d’aligner le taux de cotisation des retraités à la Contribution sociale généralisée CSG (6,60 actuellement) sur celle des salariés (7,50), soit moins d’un point d’augmentation.

Parce que nous sommes retraités, n’aurions-nous plus rien à donner ? En serions-nous réduits à ne pouvoir que recevoir ? Sinistre abandon.

Contribuer est la seule façon de mettre en œuvre la solidarité. Avec responsabilité. Avec fierté. Pour l’accès de tous aux soins et à la dignité.

Et pour un progrès dans l’organisation de la société tout entière.
À quoi servirait-il que ce dossier dépendance se conclut par un abandon de l’État et une ségrégation supplémentaire entre ceux qui peuvent prétendre à une assurance dépendance et les autres ? La fragilité des plus faibles a quelques exigences ! L’action syndicale aussi !

Michel Devacht, secrétaire général