UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Roger Briesch, un grand aîné parmi les congressistes


Secrétaire général adjoint de l’Union confédérale CFDT des retraités de 2000 à 2003. Au congrès de Valence, il a retrouvé des amis et confié quelques pages de sa longue vie de militant.

Roger était heureux. Il avait une larme à l’œil lorsqu’il se rappelait les amitiés nouées lors d’un long parcours de responsable syndical. À 91 ans, il a participé au congrès de son syndicat réuni à Valence.

Face à lui, Denis, le gamin de 74 ans qu’il a connu à Commercy et qui, lors d’un conflit qui duré trois semaines à l’usine sidérurgique qui employait 1 640 ouvriers, lui portait les messages lorsqu’il était aux portes de l’usine au milieu des grévistes.

C’était il y a 64 ans ! « C’était ma première année de permanent. J’y ai rencontré des gens formidables qui m’ont ouvert leurs portes et leur cœur. C’est un des très grands souvenirs de ma vie militante », confie Roger.

Il lui révèle bien d’autres combats syndicaux : le travail qu’il a fallu faire au niveau de la Confédération pour la transition de CFTC à CFDT en 1964, ensuite l’adhésion de la CFDT à la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), en 1988. Roger a été membre de son comité exécutif l’année suivante.

L’émissaire de la CFDT

Denis l’interroge sur ses responsabilités de secrétaire confédéral au secteur international qui l’on conduit à parcourir le monde. Elles l’ont amené à militer dans la clandestinité, caché dans les couvents, aux côtés de Lula, l’ouvrier, le métallo, le syndicaliste devenu président du Brésil. « Je l’ai soutenu tout le temps de son emprisonnement. Je lui ai envoyé un tweet un peu plus raide pour lui dire que j’ai peu apprécié sa déclaration sur l’Ukraine », dit-il. Il a également rencontré Lech Walesa à son domicile à Gdansk en Pologne.

Il évoque son adhésion à l’Union locale des retraités, son élection à l’Union régionale et les dissensions voire oppositions entre les retraités et la Confédération. Il mentionne aussi ses rencontres avec Nicole Notat, alors secrétaire générale. « Elle a été la première à prendre en compte ce que pouvait être une organisation de retraités dans le cadre d’une politique confédérale. » Pour lui, la personne qui a le plus conduit au changement et la réorientation de l’UCR, c’est Jacques Sense qui a été secrétaire général de l’UCR de 1997 à 2004. « À cette période, j’ai intégré le bureau national puis je suis devenu secrétaire général adjoint. Jacques a été l’homme du changement d’orientation, d’action et d’intégration dans la Confédération. »

« J’ai mesuré la qualité des militants »

« Ce congrès de Valence, je le vis avec fierté et beaucoup d’émotion. J’ai suivi tous les congrès et j’ai à chaque fois mesuré la qualité d’abord des militants et aussi de la direction de l’UCR, leur capacité de prendre en compte les réalités, les changements qui interviennent dans la société, de prendre place dans la Confédération, de peser et d’être très représentatifs de ce que sont les retraités CFDT. L’UCR est une organisation bien vivante. La gestion de Dominique Fabre a été quasi parfaite. J’entends dans les débats des initiatives nouvelles tout à fait adaptées à l’évolution de la société et à la gravité de la situation. L’UCR est bien vivante et bien intégrée dans les réalités de la société. »

Roger retient de ce congrès les discussions sur le Pacte du pouvoir de vivre qui, à ses yeux, montrent que les syndicats de retraités s’interrogent, ne sont pas des donneurs de leçons mais sont à l’écoute en essayant d’établir des liens qui permettent, dans le cadre de leurs responsabilités de retraités, de participer à la vie de la société.

[Denis Ritzenthaler

Pour en savoir plus

La fiche de Roger Briesch dans le Maitron, dictionnaire, mouvement ouvrier, mouvement social.