Amiante et maladies provoquées par le travail : les victimes demandent justice !
Les mineurs CFDT, accompagnés de représentants de la CFDT Retraités ont participé au rassemblement organisé par l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) le 28 février dernier devant le Palais de justice de Paris.
Différentes plaintes déposées en novembre 2005 auprès du tribunal de Sarreguemines avaient été regroupées avec toutes les plaintes au pénal déposées dans toute la France par les victimes de l’amiante. Ces milliers de plaintes ont toutes été rassemblées au Pôle national de santé publique.
Sept ans et demi plus tard on en est toujours au même point. Après trois remplacements de juge d’instruction sur ce dossier, une mise en examen a été signifiée en juin 2012. Mais le manque de moyens de l’instruction judicaire provoque ces retards intolérables pour les victimes.
Les premiers non-lieux viennent d’être prononcés dans des dossiers emblématiques comme ceux d’Éternit. Et les anciens dirigeants de ces entreprises sont blanchis au seul motif que l’instruction est trop longue… Les victimes de l’amiante craignent de prendre le même chemin.
Les mineurs CFDT demandent avec les victimes, avec l’Andeva, que des moyens suffisants soient attribués à l’institution judiciaire, afin que la justice puisse être rendue pour les victimes du travail. Un an d’attente pour une première audience au Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS), trois ans d’attente pour un dossier en appel, c’est beaucoup trop pour des victimes qui n’ont quelquefois plus de ressources.