UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Action internationale


La présidence française de l’Union européenne est aussi notre affaire !


La France présidera l'Union européenne de juillet à décembre 2008. Elle annonce quatre priorités : immigration, énergie, environnement et défense européenne. Le syndicalisme européen présentera aussi ses revendications.

A partir de juillet la France préside l’Union européenne. Elle prend le relais de la Slovénie avant de passer le témoin à la Tchéquie. La France préside pour la douzième fois l’Union européenne. C’est la dernière puisque le projet de Traité de Lisbonne prévoit la mise en place d’une présidence stable renouvelable tous les deux ans et demi.

Cette présidence précède l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne qui doit être ratifié d’ici au début 2009. La Pologne a ratifié le projet de traité le 1er avril. Les résultats des élections législatives polonaises ont abouti à un nouveau Premier ministre plus européen. Les résultats des élections dans chaque État membre ont parfois comme conséquence des renversements de stratégie politique. Après l’Autriche et le Portugal, nous en sommes à la neuvième ratification.

L’Irlande est le seul État procédant par référendum le 12 juin prochain. Leur climat politique est à risque puisque l’actuel Premier ministre irlandais vient de démissionner.

Les quatre priorités de la présidence française

Durant la présidence française quatre priorités seront au centre de ses activités.

1. L’immigration. Il s’agit de créer un pacte européen organisant l’immigration des pays tiers, avec comme axes centraux : le refus des régularisations massives, l’harmonisation des régimes des droits d’asile et la mise en place de négociations pour des accords de réadmissions à l’immigration. Autant de thèmes qui nécessiteront de la vigilance sur le contenu apporté à ces différentes dispositions. Nous voulons des garanties sur les droits des immigrés et de leur famille dans l’Union européenne.

2. La politique énergétique. La France compte bien soulever les questions liées à la sécurité du continent en matière d’approvisionnement énergétique. Sera en débat la promotion du rôle et de la place du nucléaire dans la lutte contre le changement climatique.

3. L’environnement. L’objectif est de favoriser une Europe du développement durable avec la mise en valeur de la réduction des gaz à effet de serre, de développer la fiscalité écologique, la promotion des produits propres et la mise en place d’un espace européen de la recherche.

4. L’Europe de la défense. Il n’y a pas de véritable politique européenne de la défense depuis le refus par la France en 1954 du Traité de la Communauté européenne de la défense. Le budget européen serait revu à la hausse.

La présidence française doit aussi lancer des réflexions pour le réexamen financier des politiques européennes pour au-delà de 2013 (les perspectives budgétaires actuelles sont prévues jusqu’à cette date), en particulier à propos de la politique agricole commune, pour mieux articuler sécurité environnementale et alimentaire.

L’Europe ne se fera pas sans les citoyennes et citoyens. À nous de relever le défi !