29 Adapter le lieu de vie
Les travaux visant l’adaptation du logement à un handicap ou à une difficulté physique doivent se concevoir dans un échange entre la personne-usager, ses aidants et les professionnels du bâtiment. Ces travaux doivent anticiper l’arrivée des difficultés. Leur financement est varié. Cette adaptation du lieu de vie facilite aussi le retour à domicile, en cas d’hospitalisation.
1. Pourquoi adapter l’habitat ?
L’adaptation du logement de la personne âgée a pour objectif le maintien de l’autonomie et l’amélioration de la sécurité par l’aménagement de l’espace et des installations. Des aménagements et des adaptations de bon sens permettront de compenser les handicaps liés à l’âge (baisse de la vue et de l’ouïe ou diminution des capacités physiques) et de maintenir une vie sociale.
Permettre à la personne âgée de rester chez elle, c’est aussi lui permettre de profiter de son environnement extérieur, de maintenir des relations sociales et préserver son autonomie.
Des aménagements simples peuvent lui permettre de sortir de son logement en toute sécurité. Cette sécurisation portera sur la prévention des chutes et l’adaptation des équipements.
Pour permettre à la personne âgée, seule ou en couple, de poursuivre avec ses handicaps, une activité normale en toute sécurité, les commandes seront accessibles, le cheminement sécurisé, les obstacles supprimés pour éviter tout risque de chute.
Améliorer l’habitat, c’est aussi faciliter l’accès à l’immeuble ou à la maison et rendre plus fonctionnels les principaux espaces du logement (chambres, cuisine, salle de bain, toilettes...).
2. De petits travaux qui peuvent apporter de grosses améliorations
Le maintien à domicile d’une personne âgée passe souvent par des adaptations simples qui visent à prévenir les chutes, à simplifier sa vie ou à adapter la vie dans son domicile. Cela concerne aussi bien l’éclairage, les tapis glissants, les obstacles, la circulation dans les escaliers, les accès aux points d’eau, l’utilisation sécurisée de la cuisine... Ces travaux d’amélioration ne nécessitent souvent pas de gros frais.
Ils peuvent être pris en charge dans le cadre de l’APA, qui prévoit la possibilité de financer des aides techniques en plus des aides humaines. Pour les personnes qui ne perçoivent pas l’APA, les caisses de retraite apportent des solutions aussi bien pour les retraités du secteur privé que pour ceux de la fonction publique ou des régimes spéciaux.
3. Comment monter un dossier d’adaptation ?
Après une évaluation des capacités et des difficultés, la réalisation d’un diagnostic d’adaptation et d’amélioration de l’appartement ou de la maison par un professionnel est souvent nécessaire si l’importance des travaux le justifie. L’appel à un ergothérapeute peut apporter des conseils utiles.
Certains organismes sont susceptibles d’apporter de tels services comme le Clic ou le CCAS. Ensuite viendra la recherche des financements nécessaires aux travaux. La solution la plus répandue est de consulter l’association départementale de Soliha (Solidaires pour l’habitat), nouvelle dénomination des Pact.
Soliha dispose de points d’accueil et de renseignements en mesure d’apporter des conseils et de fournir une aide pour les dossiers de financement.
Soliha conseille, oriente, et accompagne les personnes dans les travaux d’amélioration et d’adaptation.
La personne propriétaire peut bénéficier de conseils si elle souhaite réaliser des travaux dans son logement ou dans un logement destiné à la location en fonction de certaines conditions.
La personne locataire qui envisage des travaux d’amélioration doit adresser au bailleur une demande détaillant les travaux, le nom de l’entreprise chargée de les exécuter, en précisant qu’à défaut de réponse dans le délai de quatre mois, le bailleur sera réputé avoir donné son accord tacite aux travaux de transformation sollicités et ne pourra pas, à l’issue du bail, demander la remise en état des lieux.
Dans ce cas, dans un délai de deux mois suivant l’achèvement des travaux, le locataire devra attester auprès du bailleur que les travaux ont été réalisés par l’entreprise choisie et correspondent effectivement aux travaux de transformation notifiés et autorisés par le bailleur.
BON À SAVOIRLe kit prévention logement de l’Assurance Retraite
Le Cnav et les Carsat de l’Assurance Retraite proposent des actions articulées avec les plans d’actions personnalisés.
La procédure pour avoir accès à ces aides est simple.
Après la visite d’une structure évaluatrice qui fait des propositions, l’assurance maladie accorde une aide allant de 100 à 300 euros pour l’achat et l’installation de barres d’appui, de tabouret de douche, de planche de bain…
Elles sont versées directement au retraité qui s’engage à réaliser les travaux.
Un contrôle pourra cependant être fait par la caisse.